Compte rendu de la réunion du Comité scientifique du 28 juin 2005.

Au nom du Comité scientifique : Patrick PERIN, directeur du Musée d’Archéologie Nationale (Saint Germain en Laye) et professeur associé d’Archéologie médiévale à l’Université de Paris 1/Panthéon-Sorbonne.

Membres Présents

  • Didier BAYARD, conservateur au Service Régional de l’Archéologie de Picardie
  • Jean-Luc COLLART, conservateur au Service Régional de l’Archéologie de Picardie
  • Denis DEFENTE, conservateur départemental des musées de l’Aisne
  • Gérard FERCOQ du LESLAY, archéologue départemental de la Somme
  • Alain NICE, directeur du Musée de Marle
  • Patrick PERIN, directeur du Musée d’Archéologie Nationale de St Germain en Laye
  • Jean Hervé YVINEC, archéozoologue au CRAVO de Compiègne

La visite du Comité : les premières impressions

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Sur invitation de Alain Nice, le Comité scientifique chargé de suivre l’extension du parc archéologique du Musée de Marle s’est réuni sur place le 28 juin 2005 en fin de matinée. Accueilli par M. Bolin, maire-adjoint, il s’est rendu immédiatement sur le site pour une première visite, pilotée par Alain Nice et Didier Bayard.
Les membres du Comité scientifique, qui s’était réuni pour la première fois le 19 juin 2002, avaient opté pour la seule reconstitution de la partie mérovingienne du site d’habitat de Juvincourt et Damary, fouillé par Didier Bayard de 1984 à 1990, ainsi que celle d’une partie de l’état en surface du cimetière mérovingien de Goudelancourt les Pierrepont, fouillé par Alain Nice. Ils avaient reçu en novembre 2002 et validé le plan général du futur parc archéologique, dressé par M. Scalabrini, architecte à St Quentin ainsi que les plans de tous les bâtiments à reconstituer, dessinés par M. Michel Jean Dion, dessinateur chercheur au CNRS, actuellement en retraite.

Bien que la végétation soit toute jeune et que les espaces herbeux n’aient pas encore poussé, l’impression générale a été immédiatement forte et favorable. En effet, pour la première fois en Europe, est reconstitué à grandeur réelle et au détail près de son implantation d’origine, un habitat mérovingien, avec ses maisons, ses annexes de plain-pied ou à sol excavé, et ses greniers perchés. La déambulation dans le village aussi bien que l’accès aux divers bâtiments est jugée très attractive pour le public et augure bien de la mise en scène et des animations qui vont suivre (comme c’était déjà le cas pour la reconstitution à l’entrée du site de plusieurs maisons et cabanes excavées d’après les fouilles d’Alain Nice à Goudelancourt les Pierrepont).

A l’issue d’un déjeuner de travail très convivial, le Comité scientifique s’est rendu à nouveau sur le parc archéologique, pour une visite détaillée des différentes structures et l’examen des perspectives d’aménagement complémentaire et d’animation du site, qu’il s’agisse du village proprement dit ou du petit cimetière adjacent, dont la reconstitution en surface est jugée excellente et très représentative de la réalité.

Conclusion de la réunion

Cette visite est suivie d’une réunion au Musée des Temps Barbares (qui suscite l’admiration d’un universitaire américain accompagnant Patrick Périn, Bailey K. Young, professeur à l’Eastern Illinois University de Charlestown-USA). A l’issue d’un tour de table, il s’avère que le satisfecit est unanime. La seule discussion concerne la hauteur des greniers perchés, jugée par certains un peu trop élevée. Il est néanmoins décidé, à ce stade de l’expérimentation et du rodage du site avant son inauguration, de ne pas modifier l’élévation de ces greniers, ce qui pourrait se faire aisément ultérieurement si la chose s’avérait nécessaire. Les membres du Comité félicitent Alain NICE et Didier BAYARD, ainsi que les autorités ayant soutenu ce projet (Ville de Marle, Département de l’Aisne, Région Picardie, Feder) de cette magnifique et unique réalisation, pleine de promesses. En effet, outre des manifestations archéologiques d’envergure, déjà réalisées à Marle, il serait possible de rentabiliser le Parc archéologique par d’autres types de manifestations, notamment en relation avec l’écologie ou l’alimentation, par exemple un marché annuel biologique.