Cette page fait référence à l’article « L’habitat mérovingien de Goudelancourt-lès-Pierrepont »

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Il s’agit ici d’une reconstitution très partielle d’une ferme mérovingienne d’après les fouilles archéologiques de Goudelancourt-lès-Pierrepont (VIème au VIIème siècles). En effet, la ferme fouillée sur le site s’étendait sur près de 2 hectares. Ici, nous avons simplement voulu donner une idée de l’aspect que pouvait avoir une ferme de cette époque (différents types et hypothèses de constructions, matériaux utilisés…).

L’habitation principale

Construction

Cette reconstitution très fidèle à celle de Goudelancourt a été réalisée selon les techniques utilisées en archéologie expérimentale:

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Sa taille (8,5 x 6 m) est exceptionnelle pour l’époque. Son ossature est composée de 13 poteaux porteurs inclus dans les murs en terre, et de 3 poteaux faîtiers. Les murs sont en torchis, la couverture est faite de roseaux, le faîtage est en terre.

Hypothèse d’étage

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A l’intérieur de la maison, nous avons proposé la reconstitution d’un étage, sur une moitié de la construction. Rien ne prouve que cet étage ait réellement existé, mais cette reconstitution montre que la construction d’un étage ne posait aucun problème technique. Les mérovingiens avaient donc la possibilité de construire de tels étages.

L’âtre et le conduit

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La particularité de cette maison est la présence d’un âtre (foyer adossé à un mur) bien visible à la fouille, à partir duquel a été reconstitué un conduit d’évacuation des fumées (« cheminée »). La reconstitution de conduit proposée ici laisse sceptique certains archéologues pour lesquels ce type de structure n’apparaît qu’ au IXème-Xème siècle.


Pour plus d’informations sur la cheminée, cliquez ici.

Le mobilier

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Un mobilier très simple a été reconstitué à l’intérieur, avec quelques éléments de base comme le coffre, le métier à tisser, la table et les bancs qui ont perduré à travers les siècles.

Le métier à tisser est une réplique fidèle d’un modèle trouvé au Danemark dans une tourbière et datant de la fin du IX ème siècle.


Pour plus d’informations sur le tissage à l’époque mérovingienne, cliquez ici.

Hypothèse concernant les fenêtres

Tout comme l’étage, les fenêtres ne laissent aucune trace à la fouille. Nul ne connaît donc leur emplacement, leur nombre, leurs dimensions, le système d’occultation… La reconstitution des fenêtres est donc hypothétique.

Les cabanes

Les différents types de cabanes se reconnaissent par le nombre de poteaux de bois qui en constituent l’ossature.

Cabane à 2 poteaux

Cabane à 4 poteaux


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Les cabanes les plus simples et les plus petites comportent deux poteaux et forment une sorte de tente.plan_ferme
La cabane à 4 poteaux est plus complexe et renferme un four domestique.
Nous avons ici proposé deux hypothèses :

  • Côté nord, un toit qui descend jusqu’au sol et qui permet de gagner plusieurs mètres carrés.
  • Côté sud, un toit reposant sur un mur partant de l’intérieur de l’excavation.

Aucune des deux hypothèses ne pose de problème technique.

Cabane à 6 poteaux

La plus grande cabane est composée de 6 poteaux. On s’aperçoit encore ici que le fait d’écarter les murs de l’excavation proprement dite permet d’augmenter le volume intérieur de la cabane.

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