Savez-vous que le mot soupe vient du franc « suppa » apparu sous le règne de Childéric 1er, père de Clovis ? Mais la soupe est bien plus ancienne, c’est un plat universel. C’était la base de l’alimentation de bien des peuples, dont le principe est très simple : on met dans un chaudron, une marmite, de l’eau, et tout ce que l’on a sous la main.

Plus d’infos ? Consultez notre article sur L’alimentation à l’époque mérovingienne !

Principe

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La soupe de fèves est préparée selon le principe de toute soupe campagnarde : les ingrédients de base sont l’eau, les légumes dont on dispose, des herbes ou aromates pour donner du goût, et un peu de viande, si on en a… On pouvait épaissir avec des céréales, de la farine ou du pain, avant l’arrivée de la pomme de terre (1000 ans plus tard !).

Les soupes campagnardes sont donc plus ou moins riches selon la saison et l’aisance financière de celui qui la consomme.

La soupe que nous proposons à Marle est constituée d’ingrédients attestés pour l’époque mérovingienne : carottes, panais, oignons, fèves ou orties, céréales…

Les carottes, à l’époque mérovingienne, n’étaient pas aussi « belles » que celles que nous connaissons aujourd’hui : elles devaient être blanches et plus petites. La couleur orange est une obtention récente.

Notre recette est préparée dans un chaudron et sur un feu de bois, mais vous pouvez l’adapter dans une marmite ou sur une gazinière moderne. On peut remplacer les fèves par de jeunes orties.

Préparer une bonne soupe aux fèves

Ingrédients

Graisse d’oie ou de canard, oignons émincés, eau, carottes coupées en rondelles (ou panais), thym, laurier, sel, poitrine fumée coupée en morceau, fèves, blé.

Recette

  • Faire fondre dans de la graisse d’oie ou de canard les oignons émincés.
  • Ajouter une grande quantité d’eau et faire bouillir.
  • Dès l’ébullition,verser les carottes coupées en rondelles ou les panais et ajouter les aromates (thym, laurier) et du sel.
  • Lorsque les carottes (ou panais) sont presque cuits, ajouter les fèves, préalablement débarrassées de leur peau ( peu digeste et qui noircit la soupe).
  • Pour épaissir, on utilisait des céréales (épeautre, blé…) en l’absence de pommes de terre arrivées plus tard dans l’histoire. On pouvait aussi épaissir avec du pain (la panade était une soupe pauvre constituée de pain et d’eau).
  • Nous utilisons du blé que nous ajoutons à l’eau avant les carottes ou panais car sa cuisson est longue. Il existe cependant dans le commerce un blé précuit que nous incorporons à la soupe 10 à 15 minutes seulement avant la fin de la cuisson… Ce n’est pas orthodoxe mais nos visiteurs peuvent goûter rapidement notre soupe sans attendre 3 heures de cuisson.
  • On peut ajouter sans modération les herbes du jardin, particulièrement la livèche qui corsera le parfum de cette soupe.